Entre être et paraitre

Marie-Chantal et Charles-Alain sont différents. Vous l’avez bien compris. Comme dans de nombreux couples, pour ne pas dire tous, et c’est pourtant là que nous devrions tirer toutes nos richesses, notre intelligence, notre soutien, dans ces différences.
Marie-Chantal a été élevée dans le paraître. L’illusion d’être. Chez elle tout doit être parfait… en apparence, aux yeux des autres. Elevée dans la peur d’autrui et de l’image donnée. Ce qui compte, que nous parlions d’elle en bons termes car elle adopte toujours la bonne attitude, celle que l’on doit avoir. Elle dit toujours ce que nous souhaitons entendre. L’apparence doit être sauve.
Son intérieur est beau, bien fait, c’est un salon … d’apparat. Justement, il a été refait, ainsi que la pièce à vivre. Mais le reste, là ou les invités ne viennent jamais… c’est toujours la même décrépitude, le même manque de rangement.
Ses enfants sont sages. Posés sur leurs sièges, polis, obéissants… comme ils sont sages…
Elle voulait un grand mariage pour montrer sa réussite.
Marie-Chantal est une princesse parfaite. En surface. Au fond d’elle, il lui manque quelque chose… car elle sent qu’elle n’est pas. Pas de présence. Pas d’assurance. Pas d’opinion tranchée. Toujours les mêmes raisonnements qui lui ont été inculqués. Pas de remise en cause de son éducation, ni d’elle même. Trop soucieuse de l’image lisse qu’elle donne. Elle a, mais elle n’est pas.
Charles-Alain a été élevé dans le “bien être”, l’épanouissement. Il sait que rien n’est parfait, ce qui compte, être bien. Pas seulement lui, mais aussi le bien être des autres et pour les autres. Son apparence, il sait que si il est bien, il le portera sur lui. Peu importe que cela paraisse bien.
Son intérieur reflète ce qu’il est. Parfois bordélique, parfois bien rangé, mais toujours accueillant, ses amis retrouvent sa personnalité chez lui. Il a privilégié faire les chambres de ses enfants, sa chambre… avant toutes autres pièces pour que tous se sentent bien.
Car c’est aussi le bien être de ses enfants qui compte. Etre disponible pour eux, pour jouer, pour les écouter, pour faire leurs devoirs, pour les câliner, pour les consoler… pour les voir épanouis, c’est le plus beau compliment que nous pourrions lui faire.
Il voulait l’épouser en petit comité pour lui montrer son amour dans un moment d’intimité avec leurs proches.
Charles-Alain n’est pas parfait. Il est humain. Il a des idées, parfois arrêtées, mais il est prêt à les remettre en cause… pour son bien être, celui de ses proches. Il lui manque que des choses matériels, mais le fait d’”être”, rend plus léger et inutile de ne pas “avoir”.
Comme être & avoir ils ont su se trouver… mais pas se conjuguer ou alors seulement à l’imparfait.
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